Marrakech
Sans Alcool la fête est plus folle ?
Après 3 heures de vol (c’est pratique ces destinations directes, pas loin), nous voilà à Marrakech !
Premier conseil de notre voisine de siège « Ne prenez pas un taxi à l’aéroport, sortez et prenez-le au vol, au bord de la route, ça sera moins cher ». Nous voilà dans notre élément, sacs sur le dos, on part découvrir Marrakech, de nuit et sans la moindre idée d’où on va.
Finalement, on ne va pas bien loin… Passage obligé devant la zone des taxis, difficile de ne pas passer pour des touristes qui viennent d’atterrir… On se fait alpaguer, bien évidemment. L’air de rien on continue, le prix baisse tout seul, mais toujours bien trop haut. Premier prix annoncé 200 Dirham. On nous a dit de viser 50... Ça descend, mais bon. On est loin du compte. On finira par trouver à 100, à la sortie de l’aéroport, mais difficile d’aller plus loin, ne sachant pas où aller ! Petit résumé de ce qu’est un prix au Maroc. Tout est négociable, c’est culturel. Après coup, le gars de l’hôtel nous a dit que le prix officiel est 70. Pas si mal pour une première négo ! (Il parait que certains arrivants paient jusqu’à 300).
On pose nos bagages, on prend un thé à la menthe de bienvenue (comme on le fera dans beaucoup d’endroits) et direction la célèbre place Jemaa El Fna, où nous comptons passer la soirée de la Saint Sylvestre. Eh oui, nous sommes le 31 décembre !
Après une ballade sur la place, où on nous propose successivement un tour en calèche, des lanternes, des babouches, des gâteaux, des amandes, des jus de fruits, du couscous, des tapis, de prendre une photo avec un singe, de se faire tatouer au henné ou encore de jouer à une sorte de pêche à la ligne avec des bouteilles en plastique, nous finissons par nous installer dans un des petits stands de bouffe installés au milieu de la place.
La place est noire de monde, beaucoup de touristes bien évidemment, mais une grande majorité de marocains. Ça s’annonce comme un beau bordel pour le décompte de la nouvelle année.
Nous nous installons à un des stands, identique à tous les autres de la place, le seul choix se faisant sur les blagues des rabatteurs. A l’arrivée, c’est la grosse arnaque à touriste, ce n’est pas super bon et c’est prix à la tête du client…
Il commence à bien cailler, ça a beau être l’Afrique, à cette époque de l’année, il pèle ! On va se poser dans un bar « au chaud », ou plutôt au moins froid. On domine la place depuis la terrasse, la vue sera nickel pour voir l’ambiance du passage à la nouvelle année. En fait je parle d’un bar, mais c’est plutôt un café… pas une goutte d’alcool à l’horizon, passage à la nouvelle année à jeun et au thé à la menthe…
Il est 23h59, la foule n’a pas l’air de beaucoup s’émouvoir… Et à minuit, pas plus ! Pas de décompte, pas un pétard, pas un cri… Ils n’en ont rien à foutre !!! On se fait un bisou, « Bonne Année », et puis voilà ! Ça ne restera pas le meilleur réveillon de l’histoire mais au moins le meilleur reste à venir. J
A la découverte de la ville
Notre visite de Marrakech se fera en 2 jours : le premier et le dernier des vacances, avant de redécoller pour la France. On n’y passera pas un temps fou, mais suffisant pour avoir un aperçu du patrimoine culturel la ville, d’aller négocier un peu dans les soucs et de se faire quelques bons petits restos. Nous recommandons tout particulièrement Chez Brahim et son tajine Poulet / Citrons confits / Olives. Ce sera aussi l’occasion de voir des endroits plus typiques que les grandes zones touristiques, d’apprécier le brouhaha incessant des mobylettes et des vieilles bagnoles qui s’entassent dans la Médina et qui inondent l’atmosphère d’une pollution oppressante.
Nous séjournerons dans le vieux quartier Bab Doukkala.
Un dédale de ruelles colorées et très étroites... ça fait un peu coupe-gorge quand un inconnu, nous ayant abordé alors que nous cherchions notre route, nous amène jusqu'à la porte de l'hôtel, de nuit...
Un bon moyen de ne pas rompre la chaîne du froid... c'est de rester au chaud ! Auré apprécie moyennement ces odeurs de viande rouge au réveil.
La fameuse place Jemaa El Fna
Moins bondée que la veille au soir, on y retrouve les mêmes stands que la veille. De l'artisanat local made in China, des trucs à grignoter, des épices, des jus frais, des charmeurs de serpent, des tatoueuses au henné, des singes en laisse et en couche culotte...
Cette place est plus célèbre pour son activité et son dynamisme (ça grouille) que pour son architecture. On a déjà vu beaucoup plus beau comme place.
La Koutoubia
C'est le grand minaret de ville, datant du XIIe siècle, qui sert de point de repère dans toute la ville, à condition de ne pas avoir de problèmes aux cervicales. Il ne se visite pas, mais possibilité de se balader dans les jardins qui l'entourent.
Les jardins Majorelle
Ces jardins doivent leur nom au peintreéponyme, français, qui vécu ici dans les années 1920. Yves Saint-Laurent racheta l'endroit en 1980 pour en faire sa dernière demeure.
C'est un jardin très agréable, au calme (ça change, si on fait abstraction des chinois) et surtout au frais et où l'air est respirable !
Le célèbre Bleu Majorelle habille toutes les constructions de l'endroit.
La Mosquée El Mansour
C'est la grande mosquée de la ville, mais vous n'en verrez qu'une photo de l'extérieur. Les non-musulmans ne sont pas autorisés à y rentrer.
Le Palais Bahia
Cette demeure datant de la fin du XIXe siècle était annoncée comme un chef d'oeuvre d'architecture... nous ne serons pas déçus !
Vue l'immensité de la chose (166 salles), nous n'en visiterons qu'une toute petite partie. Le reste n'est pas accessible.
Le bâtiment accueillit au fil des décennies les vizirs, ministres et autres maréchaux français du temps du protectorat (colonisation ?).
Voilà un bref aperçu de la richesse de Marrakech, au patrimoine indéniable mais dont l'atmosphère nous a très vite oppressée.
Le reste des vacances sera beaucoup plus calme, sauvage et ressourçant !
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